HUGH ART
« Tout doit être récupéré. » Voilà comment pourrait se définir la pratique de HUGH en quelques mots. Mais c’est bien plus que ça. Ses travaux sont construits de toute pièce, du support à l’oeuvre finale, qui fait de l’auteur tout-à-tour un artisan et un artiste. Des tableaux qui se signent comme un acte politique, entre écologie, anarchie et révolution. Une pratique artistique à la poésie brute et brutale qui donne à voir et à penser. Un humour noir et grinçant qui fait réfléchir. Un art qui a du sens. Le travail de HUGH ne laisse pas indifférent. Cela ne le rend pas pour autant confortable.
Des affiches déchirées côtoient des clous rouillés, du grillage et d’autres objets insolites qui se mélangent à des tâches de peinture. Il n’y a pas de règle. La technique n’est qu’un moyen d’expression à disposition de l’artiste, comme on écrit un texte en choisissant ses mots. Comme on hurle en oubliant les convenances. Il se dégage de ces travaux un sentiment d’urgence. Une envie de gratter la surface des choses pour aller voir ce qui se cache derrière. De déchirer les conventions pour aller chercher la réalité sous le vernis des apparences.
L’Art Street
HUGH s’amuse. Il installe et se dégage de l’espace mural pour envahir la pièce, se placer sur notre route et nous déranger, volontairement. Il aime le changement et ne surtout pas tomber dans la recette. Il utilise notre quotidien pour nous le renvoyer au visage avec force. Ses oeuvres sont comme un décryptage de notre monde. Une ouverture sur le réel. Une déchirure dans l’espace-temps.
Toujours dans ce souci de n’utiliser que des objets trouvés in situ HUGH pratique également le street art. Toujours dans cette idée de donner à voir ce qui est, avec le langage que nous offre notre environnement. Les objets ne sont qu’un dictionnaire avec lequel Hugues Bernard nous raconte une histoire. L’artiste est aussi un écrivain publié.