Sur le site du journal Libération, un article sur Banksy pose les questions de son identité secrète. Même si cette démarche d’anonymat est présentée comme un pure stratégie de com de la part de l’artiste, il n’en reste pas moins que le sujet est très bien traité et documenté. Mon dernier livre : Banksy®, Dr vandale et Mr art y est présenté et cité.
Banksy l’être anonyme
Cat article de Libération retrace les multiples tentatives effectuées pour tenter de percer le mystère de l’identité de Banksy. Toutes les pistes sont présentées, noyant encore un peu plus les curieux dans un flot de personnages tout aussi improbables qu’amusants. Le point central de ce questionnement reste très intéressant, et il confirme la validité du choix de Banksy. Notre société de la célébrité obsolescente n’aime pas l’inconnu.
Chercher à démasquer Banksy n’est pas seulement un non-sens, c’est un crime contre la poésie urbaine contemporaine.
Cet article présente le choix d’anonymat de Banksy comme une pure démarche de communication. Notre monde a tellement soif de reconnaissance, qu’il lui semble impossible qu’une personne avec tellement de visibilité médiatique ne veuille pas en profiter pour se faire un (vrai) nom. C’est oublier que tout le monde ne souhaite par se retrouver sous le feu des projecteurs. Que ce choix démontre peut-être, au contraire, l’intégrité de Banksy qui ne change pas, même lorsqu’il se retrouve au centre du monde.
Petit point de précision : la structure Pest Control est présentée dans cet article, comme un outil au service de la soif de reconnaissance de Banksy, alors que c’est tout l’inverse. Il est question de contrôler l’authenticité de son travail pour éviter les dérives spéculatives et les très nombreux faux qui circulent, en majorité sur des sites comme eBay. Aucune volonté de reconnaissance, juste une démarche d’authenticité et de lutte contre l’utilisation de son nom pour faire de l’argent sur la crédulité d’un public souvent plus en recherche de placement financier que de street art.
Banksy reste absent même maintenant qu’il est connu et cet anonymat est devenu son identité.